FIN DE SAISON : interview de quelques officiels

UN JOUR, UNE INTERVIEW

QUELQUES OFFICIELS DU BRON BASKET CLUB

Djabarati BACAR

arbitre RÉGIONAL

Qu’affectiones-tu dans l’activité d’officiel que tu pratiques ?
Déjà 5 ans, que je pratique la fonction d’arbitre. Dont une année sabbatique pour mes études. Être arbitre beaucoup pense que c’est facile mais non c’est un rôle qu’on choisie car mettre cette chemise nous pousse à beaucoup de chose. Tout d’abord être très pédagogue, avoir un sens relationnel et capable de contenir ces émotions en toutes circonstances. Mais ce que m’attire plus dans cette fonction ou plus dans l’arbitrage, c’est de voir le jeu différent car je suis joueuse, créer des dialogues constructifs avec les acteurs. Prendre le temps d’échanger et savoir ce remettre en question pour le prochain match. Ce qui me plaît le plus c’est de savoir se remettre en question et de tout faire pour progresser : quelque chose de très important dans l’activité d’officiel.

Quels bons et mauvais souvenirs gardes-tu de tes premières rencontres ?
Le bon souvenir est le soutien de beaucoup de mes formateurs. Les mauvais moments on dira la jeunesse, j’ai été jeune donc je n’avais pas forcément d’expérience on peut dire un peu faible mais j’ai su prendre sur moi et essayer d’être l’arbitre que je suis aujourd’hui avec beaucoup de souvenir. 

Sur quelles catégories préfères-tu officier et pourquoi ?
Beaucoup le savent, durant ma dernière année au lycée j’ai participé au championnat du monde scolaire de basket-ball en Croatie en 2017. Une expérience inoubliable d’ailleurs, qui m’a permis d’améliorer mon arbitrage et d’évoluer rapidement malgré le jeune âge que j’avais. Pour en revenir à la question la meilleure catégorie restera selon moi les U18 masculins. Le niveau de jeu et juste excellent, les jeunes sont dans la formation, les coachs souhaitent le beau jeu rien de mieux pour avoir un très beau match.

Quel est ton bilan sur cette année au niveau que tu officies ?
Mon bilan selon moi est assez négatif, non je ne suis pas dur avec moi-même juste réaliste… Saison compliquée car je reviens de mon année sabbatique, ce remettre dedans a été un peu compliqué sur tout. Je ne sais pas mon sort à la fin de cette saison compliqué avec l’arrêt du championnat mais je sais une chose je suis consciente de cette saison très compliqué, j’en assume et j’espère que celle qui arrive sera meilleure. 

Quel penses-tu de l’arbitrage en général aujourd’hui ?
Selon moi elle évolue et c’est très bien, beaucoup de moyens sont mis en places pour l’évolution et la formation des arbitres. Et je tiens à féliciter le Comité du Rhône pour son travail à la formation des arbitres mais aussi les clubs. Je trouve qu’ils font un très bon travail et il faut savoir les féliciter car c’est grâce à eux que nous avons des arbitres sur nos terrains. 

Pourquoi avoir choisi d’officier pour le Bron Basket Club ?
Tout d’abord je l’ai choisi par le choix du jeu car je suis joueuse en RF2, jouer dans ce club est pour moi très important. Je voulais un club pas loin de chez moi, de mon école mais surtout un club familiale. Et merci de l’accueil, à tous les dirigeants, mon coach et le président car j’ai toujours pu compter sur lui. Et merci au Bron Basket Club de m’avoir accueillie dans leurs grande famille. 

Floriane CAILLIARD

arbitre DÉPARTEMENTAL

Qu’affectiones-tu dans l’activité d’officiel que tu pratiques ?
Ce que j’adore dans l’arbitrage c’est la capacité à pouvoir communiquer avec tous les autres acteurs du jeu et de pouvoir être la plus pédagogue possible. 

Quels bons et mauvais souvenirs gardes-tu de tes premières rencontres ?
Mine de rien mes premières rencontres commencent à remonter à un moment. Je ne crois pas avoir de réels mauvais souvenirs. C’est surtout le stress des premières rencontres séniors le dimanche matin et faire les bonnes choses pour se faire respecter des joueurs mais aussi de ton collègue au vu du jeune âge. 

Sur quelles catégories préfères-tu officier et pourquoi ?
Le boulot n’est pas le même quand tu arbitres des jeunes ou des séniors… Dur de choisir. J’aime autant faire du U13 que du séniors.

Quel est ton bilan sur cette année au niveau que tu officies ?
Je suis plutôt satisfaite. Comme ça faisait 3 ans que je n’avais pas arbitrer j’ai dû recommencer au niveau départemental. Je suis repartie en formation continue tout de suite pour pouvoir me remettre facilement dans le bain. Je pense que ça a été plutôt bénéfique. La saison se passait bien jusqu’à qu’elle s’arrête subitement. C’est dommage mais il faut faire avec.

Quel penses-tu de l’arbitrage en général aujourd’hui ?
Je pense que malheureusement comme dans beaucoup d’autres sport le respect des autres disparait. J’ai officié avec quelques jeunes pour qui c’était la première année. Certains se plaignent du comportement des parents ou autres ce qui les dégoutent à continuer. On manque d’effectif mais l’attitude des autres n’est pas prête de changer. Maintenant que je pense avoir de l’expérience je me suis permise de reprendre certains parents pendant les matchs qui n’avaient pas l’attitude appropriée. Apparement il y a tellement de bons arbitres dans les gradins c’est incroyable. Il faut laisser aux jeunes la possibilité de prendre confiance en eux et d’apprendre. Ainsi on arrêtera d’avoir des défections au bout d’un an ou deux.

Pourquoi avoir choisi d’officier pour le Bron Basket Club ?
Après avoir arrêter un an complet toute activité basket je trouvais ça logique de revenir au Bron Basket Club pour officier. Ce club m’a beaucoup offert pendant 6 ans je ne voyais pas prendre ma licence ailleurs. 

Géraldine COLOMINES

OTM Championnat de France

Qu’affectiones-tu dans l’activité d’officiel que tu pratiques ?
Ce que j’affectionne le plus en tant que OTM c’est notre travail d’équipe avec les collègues pendant la rencontre et les arbitres. Je passe vraiment de bons moments conviviaux tout en étant sérieux et concentrés sur notre mission, être au service du jeu. 

Quels bons et mauvais souvenirs gardes-tu de tes premières rencontres ?
Mes premières rencontres datent d’une vingtaine d’années. Je suis OTM Championnat de France depuis la saison 1999-2000.  Je retiens qu’au début j’avais beaucoup de stress, peur de mal faire mais ensuite j’ai pris confiance en moi et je m’aperçois que je me débrouille bien !

Sur quelles catégories préfères-tu officier et pourquoi ?
Depuis 6 ans, j’officie en NM1 (3ème niveau) donc les matchs peuvent être très intenses en terme de concentration. La rapidité dans le jeu est impressionnante mais je n’ai pas forcément de préférence. Du moment que ça joue basket, ça me plaît ! Même des matchs niveau département, je les fais avec le même sérieux et le même plaisir. 

Quel est ton bilan sur cette année au niveau que tu officies ?
Cette année, j’officie donc en NM1 et tout le reste sauf les Pros. Donc tous mes week-end sont pris. J’ai officié sur 35 rencontres et on s’est arrêté le 8 mars. J’ai officié sur de belles rencontres, je n’ai pas eu de problème particulier. Je repars pour l’année prochaine ! 

Pourquoi avoir choisi d’officier pour le Bron Basket Club ?
J’ai choisi le BBC car pour moi c’est un club convivial avec des bénévoles dévoués et un président au top ! Je ne regrette pas du tout mon choix. J’espère juste que l’année prochaine je serai plus présente auprès des bénévoles pour donner un coup de main sur des tables de marque. 

Maxime FERAUD

arbitre RÉGIONAL

Qu’affectiones-tu dans l’activité d’officiel que tu pratiques ?
Tout d’abord, cela fait maintenant 3 ans que j’exerce ma fonction d’arbitre et ce sont 3 ans remplis de bonheur et de passion. Le job d’arbitre n’est certes pas facile à faire, car les acteurs de jeu nous prennent pour l’autorité suprême dont la volonté principale est de faire en sorte que joueurs, entraîneurs et spectateurs se soumettent à notre personne, mais vêtir cette tenue verte et noire développe tant de bonnes choses qui nous font grandir, mûrir, et aimer le monde du sport. Ce que j’aime par dessus tout, c’est de pouvoir échanger avec les acteurs de jeu sur les situations rencontrées ensemble et se rendre compte que nous avons pas toujours le même point de vue, sans oublier le côté responsable, encadrant et sécuritaire de ce job. Il est bien dommage que l’image de l’arbitre soit si négative car les rencontres pourraient se passer dans de bien meilleures conditions…

Quels bons et mauvais souvenirs gardes-tu de tes premières rencontres ?
Malheureusement, rares sont les arbitres qui, aujourd’hui, n’ont pas connus de traumatismes sportifs ou, au mieux, des désagréments. Dès le début de ma deuxième année officielle en tant qu’arbitre départemental, un match m’a traumatisé et restera, pour le pire, dans ma mémoire. Je n’ai été soutenu par personne, pas même par mon collègue. J’ai entendu des horreurs que personne ne devrait entendre sur un terrain sportif. Mon collègue s’est dédouané de tout et a reporté l’ensemble de NOS fautes sur moi. Il m’a décrédibilisé devant tout le monde alors que des joueurs et des coachs m’insultaient et me disaient que je ne devrais pas être là. « Ta gueule » qu’il me disait quand je parlais avec un joueur. On n’est jamais à l’abri d’un danger, même dans une enceinte sportive. Un ami qui lira ce témoignage pourra le confirmer, en se rappelant de notre agression directe sur le terrain en plein match… Ceci étant dit, nous, arbitres, ne sommes pas des robots et nous faisons des erreurs, comme tout humain. Des matchs peuvent mal se passer à cause de mauvaises décisions de notre part ou encore par notre mauvaise condition mentale. Mais ce n’est pas une raison pour nous accabler de mauvaises paroles. Heureusement, les bons moments sont plus nombreux que les mauvais.

Sur quelles catégories préfères-tu officier et pourquoi ?
Concernant les catégories, je pense qu’il n’y a pas de meilleures ou de pires catégories en région sportivement parlant, mais il est vrai que l’âge des joueurs crée des différences. Personnellement, je préfère arbitrer du U20M car ils ont le même âge que moi. Ce fait là permet de mieux les comprendre et de rester crédible devant eux contrairement à des joueurs plus vieux que moi en face. De plus, je trouve que le jeu U20 est plus dynamique. De toute manière, les arbitres sont déterminants dans la façon dont le match va se dérouler, et ce quel que soit la catégorie.

Quel est ton bilan sur cette année au niveau que tu officies ?
Je me souviendrai toute ma vie de la finale au tournoi de Grigny 2019, par son ambiance endiablée et sa rencontre si excitante. J’ai arbitré sous l’œil de tant de spectateurs, dont des membres de la ligue, du comité… et des amis arbitres ! Le match ne pouvait pas être mieux. Cerise sur le gâteau, mes formateurs m’ont personnellement félicité, et pareil pour mon collègue. C’est cette rencontre qui m’a permis d’accéder à la ligue cette année, et ce n’est pas comme le département ! Si je devais résumer l’ensemble de ma première année en région, je dirais que le niveau d’exigence est bien plus élevé et que la connaissance du règlement doit être proche de l’exemplaire. Plus de coachs sont bons connaisseurs du basketball et nous devons être davantage capables de gérer correctement le comportement des joueurs et des entraîneurs. Ce qui sépare un arbitre départemental d’un arbitre régional est tout simplement et majoritairement la capacité de gestion du match. Bien évidemment, les catégories ne sont pas les mêmes mais ils restent des humains compétitifs.

Quel penses-tu de l’arbitrage en général aujourd’hui ?
Deux mots doivent ressortir des prestations de chaque arbitre pour que toutes les rencontres se passent pour le mieux : justice et respect. C’est avec cette phrase que mon côté observateur/évaluateur parle. Cette année, j’ai essayé de les sensibiliser et les faire rendre compte que ces deux mots sont les clés d’une bonne rencontre. Cela a été, dans l’ensemble, une réussite car la plupart des arbitres que j’ai vu siffler dégagent un enthousiasme et une motivation palpables depuis les gradins. J’encourage fortement les jeunes, garçons et filles, à s’engager dans l’arbitrage car c’est un monde qui nous apprend tant de choses sur la vie. En revanche, certains arbitres se permettent des choses qui provoquent des étincelles et qui font démarrer le feu sur le parquet. Beaucoup d’arbitres croient qu’une très bonne connaissance du règlement suffit pour être un très bon arbitre mais ils se trompent sur toute la ligne. Il faut dissocier la théorie de la pratique. Nous ne sommes et seront jamais parfaits sur le terrain, moi le premier. Nous faisons tous des erreurs et c’est normal, mais nous devons être capables de les reconnaître et avec le sourire.

Pourquoi avoir choisi d’officier pour le Bron Basket Club ?
Honnêteté et gaieté font partie du métier d’arbitre et il est agréable de travailler dans un environnement qui nous ressemble… c’est pourquoi je suis au sein du Bron Basket Club. Merci pour votre bonne ambiance et votre professionnalisme.